Il existe de nombreux moyens de contraception destinés aux femmes : la pilule, stérilet (hormonal et en cuivre), implant, anneau vaginal, patch, piqûre contraceptive, diaphragme contraceptif, cape cervicale, préservatif féminin, ligature des trompes. Et pour les hommes? Le marché de la contraception masculine est beaucoup plus restreint, avec, à l’heure actuelle, le préservatif masculin et la vasectomie dite « contraception définitive ». Vu ce déséquilibre, beaucoup considèrent que la contraception reste « une affaire de femmes ». Or, chaque partenaire à son rôle à jouer en matière de contraception.
L’importance de l’implication des hommes dans la contraception est d’ailleurs soulignée par des instances européennes. Selon l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, les femmes ne doivent en aucun cas assumer seules les conséquences de la vie sexuelle. Pour ce faire, il apparaît essentiel d’encourager les hommes « à s’intéresser davantage à la planification familiale et à se préoccuper de leur hygiène sexuelle et de leur santé génésique » (5).
Les Centres de Planning familial… aussi pour les hommes
Les professionnel-le-s des Centres de Planning familial ne constatent pas de désintérêt de la part des hommes qu’ils/elles rencontrent vis-à-vis de la thématique de la contraception. Mais, de manière générale, les hommes sont encore trop peu nombreux à pousser les portes des Centres de Planning familial. En 2016, 85% des consultant-e-s des Centres de Planning familial des Soralia étaient des femmes, 14% des hommes et 1% des couples. Ces chiffres sont relativement semblables d’une année à l’autre.
(5) Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, 10 juin 2004, p.295.