Sofélia souhaite réagir aux informations imprécises qui circulent depuis quelques jours au sujet de la distribution de pilules en centre de planning familial.
Que les citoyennes et citoyens se rassurent, les centres de planning familial continuent à distribuer des pilules contraceptives et pilules du lendemain. Seules les modalités changent.
Depuis décembre 2014, la Région wallonne fait désormais appliquer strictement par les structures qu’elle finance la loi fédérale sur les médicaments datant de 1964. Celle-ci interdit à toute personne exerçant une autre profession que celle de médecin ou de pharmacien-ne de distribuer des médicaments.
Des modalités de distribution restreintes
Les modalités de distribution de médicaments en centre de planning familial sont donc restreintes mais les médecins qui pratiquent au sein de ces structures sont donc toujours habilités à distribuer et prescrire des pilules contraceptives.
Concernant la contraception d’urgence dite « pilule du lendemain », traditionnellement distribuée à l’accueil des centres de planning familial par du personnel non-médical mais néanmoins formé, c’est plus problématique. En effet, depuis l’année dernière, ces pilules-là ne peuvent plus être délivrées à l’accueil. Or, techniquement, il est impossible que seuls les médecins prennent cela en charge dans les équipes des centres de planning familial. Cette situation n’est pas gérable ; elle oblige les médecins à interrompre leurs consultations pour se rendre à l’accueil du centre à chaque fois qu’une femme se présente sans rendez-vous pour une pilule du lendemain.
Certains centres ont ainsi arrêté de délivrer les pilules du lendemain et se sont vus contraints de renvoyer les femmes vers la pharmacie la plus proche. Cette étape supplémentaire est loin d’être idéale dans un processus confidentiel car bon nombre de femmes ne se rendent jamais à la pharmacie… D’autres centres continuent à assurer une distribution à l’accueil afin de garantir l’accès à la contraception d’urgence pour toutes les femmes.
Nous faisons face aujourd’hui à un problème résultant de l’application d’une loi non adaptée à notre réalité de terrain et à notre public. C’est pourquoi, Sofélia somme les Ministres compétents de se saisir de ce dossier en vue de trouver une solution permettant de répondre de manière optimale aux besoins des femmes en matière de contraception.