Grossesse : des informations pour mieux la comprendre et l’appréhender
Comment détecter une grossesse ? Comment se passe le suivi de grossesse ? Qu’entend-on par déni de grossesse ? Ce dossier apporte des réponses à ces questions.
Face à une grossesse désirée ou non, il est primordial que chaque personne soit consciente des possibilités qui s’offrent à elle. Décider de devenir parent ou non est un choix personnel qui doit être respecté. Quelle que soit la décision de la femme ou du couple, de poursuivre ou non une grossesse, cette décision lui·leur appartient. Si vous pensez être enceinte et que vous vous posez des questions sur cette grossesse, n’hésitez pas à contacter un Centre de Planning familial des Soralia. Notez aussi que des tests de grossesse peuvent y être réalisés.
Comment détecter une grossesse ?
Au début d’une grossesse, il est possible de ressentir certains symptômes qui pourraient être l’indicateur d’une éventuelle grossesse. Si vous vous sentez fatiguée et/ou ressentez de la tension au niveau des seins, si vous avez du retard dans vos règles et/ou des nausées, il est probable que vous soyez enceinte. La seule façon de le savoir est de réaliser un test de grossesse.
Il existe deux types de tests de grossesse, le test de grossesse urinaire et le test de grossesse sanguin.
Le test de grossesse urinaire
Un test de grossesse urinaire peut être effectué avec un·e accueillant·e au sein d’un Centre de Planning familial en toute confidentialité. Pour cela, il est nécessaire d’attendre 15 jours après le rapport sexuel à risque et/ou un retard de règles avant de réaliser ce test. Et ce, afin de s’assurer de la fiabilité du résultat. L’avantage principal du test de grossesse urinaire est la rapidité du résultat. Quelques minutes suffisent pour connaître le résultat.
Si une quantité suffisante d’hormones de grossesse (appelées HCG) est retrouvée dans l’urine, le test est positif : vous êtes enceinte. Par contre, si cette hormone de grossesse n’a pas été retrouvée dans l’urine, le test est négatif : vous n’êtes pas enceinte. Dans ce cas, si un doute persiste, il est envisageable de faire une prise de sang.
De plus, l’accueillant·e pourra estimer avec vous, en fonction de vos dernières règles, à quand remonte la grossesse. Cela sera également le lieu pour partager votre ressenti face à la situation et aborder les différentes pistes qui s’offrent à vous.
Dans les Centres de Planning familial des Soralia, le test urinaire coûte 3 euros. Vous en trouverez aussi en pharmacie et au supermarché, le prix de ce test se situe aux alentours de 10 euros.
Le test de grossesse sanguin
Dans le cas d’un test de grossesse sanguin, un·e médecin ou un·e infirmière·ier fait une prise de sang. Celle-ci sera, ensuite, analysée en laboratoire. Il faudra attendre quelques jours pour obtenir les résultats.
Il est conseillé d’attendre au moins 10 jours après le rapport sexuel afin de réaliser un test de grossesse sanguin. En effet, durant les 10 premiers jours suivant le rapport sexuel à risque, le taux d’hormones présent en cas de grossesse (appelées HCG), est trop faible pour être détecté. Par conséquent, le test ne sera pas fiable à 100%.
Où faire un test de grossesse sanguin et à quel prix ?
Dans les Centres de Planning familial des Soralia, les médecins peuvent vous recevoir, sur rendez-vous, pour réaliser une prise de sang. De plus, le tiers payant y est pratiqué. La visite chez la·le médecin vous reviendra donc entre 1,50 euros et 6 euros, selon votre statut mutualiste. Il y aura aussi un coût d’environ 8 euros pour les analyses effectuées en laboratoire.
Il est aussi possible d’effectuer une prise de sang chez votre médecin traitant, dans un centre médical ou encore dans un laboratoire suite à une prescription d’un·e médecin.
Si vous constatez que le retard dans vos règles persiste et que les tests de grossesse que vous avez réalisé sont négatifs, il est recommandé de consulter un·e professionnel·le de la santé (médecin généraliste, gynécologue).
Le suivi de grossesse
Les échographies prénatales sont réalisées à des moments clés de la grossesse. Elles permettent de contrôler le développement de la grossesse. Trois échographies prénatales sont préconisées.
L’échographie de datation
Elle est réalisée aux alentours de la 12ème semaine d’aménorrhée (absence de règles). Elle permet, entre autres, de déterminer la date de début de la grossesse, d’estimer la date de la naissance, de détecter une grossesse multiple, d’exclure d’éventuelles anomalies, de s’assurer qu’il n’y a pas de grossesse extra-utérine.
L’échographie morphologique
Elle est réalisée aux alentours de la 22ème semaine d’aménorrhée (absence de règles). C’est un examen de la morphologie du fœtus. Est-il bien positionné ? Ses membres et ses organes fonctionnent-ils correctement ? Quel est leur taille ? Cette échographie permet de détecter d’éventuelles malformations du fœtus qui n’étaient pas détectables lors de la première échographie. La 2ème échographie permet également aux parents qui le souhaitent de connaître le sexe du fœtus s’il est bien positionné.
La dernière échographie : le bilan final de la santé du fœtus
Elle est réalisée aux alentours de la 32ème semaine d’aménorrhée (absence de règles). Elle permet de dresser un bilan de la santé du fœtus : mesure de la longueur de certains os et du diamètre crânien, vérification de la position du fœtus et localisation du placenta, contrôle des échanges sanguins entre la femme et le fœtus.
En parallèle de ces 3 échographies, plusieurs raisons peuvent pousser le médecin à réaliser une/des échographie·s supplémentaire·s. C’est notamment le cas s’il y a des saignements vaginaux, des incertitudes sur la position du fœtus ou des suspicions d’anomalies.
Tout au long de la grossesse, vous passerez des examens cliniques, ferez des prises de sang et d’autres tests obligatoires ou recommandés par les professionnel·le·s qui vous accompagneront.
Le déni de grossesse
Lors d’un déni de grossesse la femme ne se rend pas compte qu’elle est enceinte, ce qui l’empêche de reconnaître son état. Le déni de grossesse n’est pas un souhait de cacher sa grossesse à son entourage. Dans ce cas, le fœtus est présent dans la réalité, mais pas dans la tête de la femme.
Peu importe l’âge, le milieu socio-économique et culturel, la situation conjugale, le nombre de grossesses déjà vécues, toutes les femmes peuvent se retrouver un jour face à un déni de grossesse.
Une absence de symptômes
Si la femme ne se rend pas compte qu’elle est enceinte, c’est parce que son corps ne montre pas de symptômes habituels de la grossesse : absence de règles, nausées plus ou moins fortes, fatigue, tension dans les seins, envies d’uriner plus fréquentes, etc. Dans le cas du déni de grossesse, certaines femmes peuvent prendre un peu de poids. Mais, si elles constatent des symptômes d’une grossesse potentielle, elles les interpréteront systématiquement autrement.
Quelles conséquences ?
En cas de déni, l’annonce de la grossesse est vécue comme un choc, plus ou moins important. Si la femme prend conscience de sa grossesse au moment de l’accouchement, le choc sera plus important encore.
Après l’annonce de la grossesse, le corps de la femme se modifie parfois brutalement : les tensions dans les seins peuvent apparaître, le ventre peut se développer. Il est essentiel que les professionnel·le·s entourent la femme au mieux en l’informant et en la soutenant.
Des ressources pour les professionnel·le·s
Pour aller plus loin sur la thématique de la grossesse, découvrez notre fichier ressources comprenant des ouvrages, des brochures, des articles et des sites internet.