Campagne 2021 : Je poste donc je suis ?!

!!! Pour télécharger le document explicatif de chaque carte du jeu de cartes « Je poste donc je suis?! », cliquez ici.

Image illustrant la brochure "Je poste donc je suis?!"

Introduction

Instagram, Snapchat, Facebook, Tik Tok… Les réseaux sociaux occupent une place importante dans notre quotidien. 76% des Belges sont actives·tifs sur les réseaux sociaux et parmi elles·eux, les femmes consomment ces médias de façon plus active que les hommes : elles sont 75% contre 62% d’hommes. 

Sur ces réseaux sociaux, on retrouve des normes de beauté, des codes, des tendances et des contenus qui peuvent être stéréotypés. Ces normes sont présentes dans tous les médias (magazines, publicité, séries, films…) mais sont plus fortement marquées sur les réseaux sociaux étant donné la grande visibilité qu’ils offrent aux utilisatrices·teurs, leur utilisation massive et la vitesse de propagation de leurs contenus.

Les femmes et les jeunes filles sont les plus concernées par ces normes (par ex. minceur, épilation, peau lisse…) et leur impact, en raison du contexte patriarcal de notre société. Parmi les codes les plus identifiables sur les réseaux sociaux, nous pouvons mettre en avant l’hypersexualisation. Si celle-ci peut être un outil d’émancipation et de réappropriation de son corps, elle peut aussi, lorsqu’elle n’est pas utilisée de manière consciente, consentie et respectée par autrui, avoir des répercussions réelles sur la construction de l’identité et sur l’estime de soi : anxiété, dépression, solitude, perte de confiance en soi… Etant plus grandes consommatrices des réseaux sociaux, les femmes sont donc plus à risque de développer des troubles de santé mentale dans ce contexte spécifique.

Au vu de ces constats, Sofélia a développé une campagne d’information et de sensibilisation intitulée « Je poste donc je suis ?! – Les corps sur les réseaux sociaux : miroir des injonctions aux normes de beauté ».

Pour en savoir plus sur la campagne « Je poste donc je suis ?! – Les corps sur les réseaux sociaux : miroir des injonctions aux normes de beauté », consultez notre dossier de presse.

Visionnez également la vidéo « Combattre les normes de beauté sur les réseaux sociaux ».

Pour en savoir plus

Eloïse MALCOURANT
Eloïse MALCOURANTChargée de communication et responsable éducation permanente

La campagne

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La majorité des contenus publiés en ligne sont contrôlés, l’image est calculée, souvent retouchée [1]. En raison d’un idéal impossible à atteindre ou d’une pression sociale trop forte, ces représentations de la réussite, de la beauté et ces normes esthétiques peuvent avoir des répercussions négatives sur la santé mentale des femmes, surtout chez les jeunes en pleine construction identitaire [2]. Ces risques sur la santé mentale sont aussi alimentés par les algorithmes des réseaux sociaux qui sont en partie programmés pour mettre certains contenus plus en avant que d’autres. Selon une enquête de Mediapart, les contenus avec des photos de femmes en sous-vêtements ou en bikini par exemple, sont davantage susceptibles d’apparaître dans le fil d’actualité des utilisatrices·teurs que d’autres contenus avec moins de peau visible [3]. Les algorithmes, présents sur de nombreux réseaux sociaux, tendent à maintenir les utilisatrices·teurs dans des bulles de filtres [4] et ne leur font voir que des contenus similaires, les enfermant ainsi dans une représentation peu diversifiée de la réalité ou, plus particulièrement ici, des corps. On peut même parler d’une formule « beauté » sur les réseaux sociaux. Les 100 femmes les plus influentes sur Instagram ont de nombreux points communs : grandes, jeunes, cheveux longs, ventre plat, poitrine importante [5] et l’algorithme met généralement en avant des corps à la peau claire et aux traits fins [6] ; des corps auxquels nous pouvons parfois avoir tendance à nous comparer [7]. Un cercle vicieux qui entretient cette double pression d’atteindre à la fois un idéal de beauté mais également de l’afficher.

[1] DEGONVILLE Chelsea et ROBERT Tatiana, « La mise en scène érotique de la femme sur Instagram : origine, ampleur et conséquences du phénomène », Les Mondes Numériques, 1er février 2016, https://tinyurl.com/3tnzxdrz (Consulté le 6 juillet 2021).

[2] RAPHAEL Sarah, « Quelles sont les conséquences psychologiques de notre addiction aux réseaux sociaux ? », Vogue, 8 février 2021, https://tinyurl.com/b89vp6rs (Consulté le 6 juillet 2021).

[3] ARENDT Olivier, « Une enquête dévoile l’existence d’une prime à la nudité sur le réseau social Instagram », RTBF, 17 juin 2020, https://tinyurl.com/ys5hmrya (Consulté le 6 juillet 2021).

[4] Les algorithmes des réseaux sociaux vont décider, à l’insu de l’utilisatrice·teur, ce qui va apparaître ou non sur son fil d’actualité. Ces contenus seront affichés en fonction des intérêts de chacun·e et ont tendance, donc, à enfermer les utilisatrices·teurs dans des bulles de contenus avec lesquels elle·il est déjà d’accord ou qu’elle·il connaît déjà, confirmant ainsi ses opinions ou positions politiques préalables et l’empêchant ainsi d’explorer et de découvrir de nouveaux contenus ou de nouveaux avis. MAILLET Maxime, « L’algorithme d’Instagram enferme-t-il les jeunes dans une bulle de filtres? Expérimentation autour de l’algorithme d’Instagram », Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication de l’Université catholique de Louvain, 2019, https://tinyurl.com/a6rt6cc2 (Consulté le 6 juillet 2021).

[5] ARENAS Caroline, « Voici le physique qu’il faut avoir pour faire partie du top 100 sur Instagram », Madmoizelle, 23 septembre 2019, https://tinyurl.com/5ftxzadh (Consulté le 6 juillet 2021).

[6] MURHULA Christelle et al., « Enquête : comment Instagram a changé les normes de beauté », Marie-Claire, 6 avril 2021, https://tinyurl.com/3xf6feh9 (Consulté le 6 juillet 2021).

[7] MINOTTE Pascal, « Adolescence, médias sociaux et santé mentale », Observatoire « Vies Numériques » du Centre de Référence en Santé Mentale, Note n°4, juin 2020, p. 10, https://tinyurl.com/jv6vfham (Consulté le 6 juillet 2021).

Lorsque l’hypersexualisation devient une injonction ou se manifeste au travers du regard de l’autre, elle peut dans certains cas, avoir un impact sur le bien-être des femmes. Cela ne découle pas du phénomène en lui-même mais surtout de tout ce qui l’entoure : injonction à certaines normes de beauté, insultes, réactions négatives ou inappropriées, harcèlement [1] , etc. Dans ces cas :

  • L’hypersexualisation peut enfermer les femmes dans des comportements ou attitudes stéréotypés comme l’image de la femme-objet [2] par exemple. Le message qui peut transparaître, à tort, derrière ce phénomène est que le corps des femmes peut être utilisé, exploité, voire agressé [3]. Cela pérennise la culture du viol et les violences faites aux femmes qui ont des conséquences évidentes sur leur bien-être [4] (sentiment de culpabilité, auto-restriction de publier tel type contenu, etc.).
  • Il existe une certaine pression quant aux injonctions à être belle et disponible sexuellement. Certaines femmes vont donc être enclines à tout miser sur leur physique et leur apparence ou encore à faire des efforts pour accéder à ce modèle considéré comme « parfait » et « sexy » [5]. Ces actions, comme le fait de s’épiler, par exemple, ne constituent pas un problème en soi, ce qui est problématique c’est de s’y plier, de se sentir obligée de le faire pour s’intégrer ou pour être acceptée socialement [6].
  • La dépendance à l’appréciation d’autrui et au regard masculin, plus particulièrement, peut se prolonger sur les réseaux sociaux, ce qui génère de nombreuses conséquences sur la santé mentale et physique des femmes [7]. Parmi elles, on retrouve : la mauvaise estime de soi, les troubles alimentaires, les régimes, la consommation de drogue et d’alcool, etc [8]. Dans le sondage en ligne mené par Sofélia [9], 41,2% des répondant·e·s ont déjà ressenti une mauvaise estime d’elles·eux-mêmes, de la jalousie (34,9%) ou encore une honte de leur corps (32%) en utilisant des réseaux sociaux comme Instagram ou Tik Tok.

Toujours d’après le sondage mené par Sofélia, 37,8% des répondant·e·s estiment se comparer régulièrement à d’autres personnes sur les réseaux sociaux, et 47,2% comparent, plus précisément leur corps à d’autres corps. Ces comparaisons sont essentiellement dues à des complexes ou  renforcent ceux-ci : l’impression d’être trop gros·ses, trop vieilles·vieux, pas aussi belles·beaux que d’autres personnes ou encore pas assez musclé·e·s. Les contenus des réseaux sociaux et l’activité des influenceuses·eurs peuvent, dans certains cas, entretenir cette pression, cette comparaison et cette compétition que ce soit au travers d’un idéal esthétique à atteindre ou au travers notamment des « likes » ou des commentaires à obtenir.

[1] Pour en savoir plus sur le harcèlement sexiste en ligne, voir la campagne 2020 de Sofélia: Le harcèlement sexiste virtuel, c’est RÉEL !

[2] CENTRE PERMANENT POUR LA CITOYENNETE ET LA PARTICIPATION, « Hypersexualisation. Les émotions en solde », Op. Cit. p. 5.

[3] CENTRE DE DOCUMENTATION SUR L’EDUCATION DES ADULTES ET LA CONDITION FEMININE, « Hypersexualisation des jeunes filles : un phénomène social toujours préoccupant ? », Op. Cit.

[4] AMNESTY INTERNATIONAL, « Combattre la culture du viol », février 2020, https://tinyurl.com/t2u8vtkn (Consulté le 6 juillet 2021).

[5] CENTRE DE DOCUMENTATION SUR L’EDUCATION DES ADULTES ET LA CONDITION FEMININE, « Hypersexualisation des jeunes filles : un phénomène social toujours préoccupant ? », Op. Cit.

[6] VILLE Cassandre, « L’intériorisation des normes : une analyse discursive des pratiques dépilatoires des femmes à Montréal. », Anthropologie et Sociétés, 2016, https://tinyurl.com/22a7w6jt (Consulté le 6 juillet 2021).

[7] CENTRE DE DOCUMENTATION SUR L’EDUCATION DES ADULTES ET LA CONDITION FEMININE, « Hypersexualisation des jeunes filles : un phénomène social toujours préoccupant ? », Op. Cit.

[8] Ibid.

[9] Sondage en ligne réalisé par Sofélia sur 417 personnes (public mixte et de tout âge). Ce sondage a été mené afin de prendre le pouls de la population sur ce sujet. Il n’a donc pas de portée scientifique.

Avec sa campagne « JE POSTE DONC JE SUIS ?! », Sofélia souhaite informer le grand public sur l’existence d’outils aidant à la bonne compréhension et utilisation des réseaux sociaux. Par exemple, la·le citoyen·ne peut [1] :

  • Puiser dans l’éducation aux médias (EAM). Il s’agit de pouvoir profiter de toutes les opportunités et richesses qu’offrent les médias tout en étant capable de détecter les limites et les dérives qui s’y rapportent.
  • Etre curieuses·eux, pratiquer, tester des programmes de retouches ou simplement des filtres proposés sur les réseaux sociaux peut être une très bonne manière de prendre conscience de tous les contenus qui peuvent être manipulés en ligne. Vous serez ainsi de plus en plus apte à détecter le réel du modifié.
  • Changer d’horizon. A force de suivre les mêmes influenceuses·eurs depuis des mois ou des années, difficile de changer d’univers, surtout pris·e au piège dans la bulle de filtre ! Pourtant des comptes montrent l’envers du décor des photos sur les réseaux sociaux. Par exemple @celestebarber, une comédienne australienne qui imite des influenceuses en reproduisant leurs photos avec beaucoup d’humour.

[1] Afin de découvrir tous les outils pour une meilleure compréhension des réseaux sociaux, consultez la brochure produite dans le cadre de la campagne « JE POSTE DONC JE SUIS ?! ».

Né dans les années 1990, le mouvement « bodypositive » encourage l’acceptation de soi et prône le fait de s’aimer et d’aimer son corps [1]. Cependant, il faut rester critique face à ce mouvement. Bien qu’être entouré·e de messages positifs concernant la pluralité des corps permet une meilleure acceptation du sien [2], le mouvement bodypositive est parfois détourné pour mettre en avant des corps rentrant dans les normes de beauté ou qui ne présentent pas de caractéristiques peu montrées dans les médias traditionnels (cellulite, bourrelets, etc.) [3]. Par ailleurs, insister sur le fait d’aimer son corps à toutes occasions peut représenter une nouvelle forme d’injonction [4] et peut faire culpabiliser les femmes qui n’y arrivent pas, ou pas toujours [5]. Et, si le message premier est d’aimer son corps tel qu’il est, cela implique que la préoccupation des femmes devrait encore et toujours rester sur leur apparence physique [6].

C’est pourquoi le mouvement de « body neutrality » semble être un bon compromis entre l’amour et le désamour de soi [7], accepter que certains jours nous nous aimons, et d’autres pas [8], et c’est normal. Contrairement au mouvement bodypositive qui vise à valoriser tous les types de corps, le mouvement body neutrality place la valeur des femmes ailleurs que sur leur corps [9]. Cela permet aussi d’éviter de ramener toujours les femmes à leur apparence, surtout dans une société où  leurs corps sont constamment examinés à la loupe [10].

De nombreux comptes sur Instagram prônent l’acceptation de soi tout en proposant de nouveaux modèles comme par exemple @mybetterself, tenu par la Française Louise Auberty qui publie quotidiennement des photos pour décomplexer et dédramatiser les imperfections de la peau. Son compte veut s’éloigner de l’esthétisme parfait, souvent mis en avant sur les réseaux sociaux.

[1] VEYRAT Lola, « Le mouvement Body Positive est-il vraiment libérateur pour les femmes ? », Femmes Plurielles, n°72, mars 2021, pp. 22-23, https://tinyurl.com/a8rr73f8 (Consulté le 6 juillet 2021).

[2] MINOTTE Pascal, « Adolescence, médias sociaux et santé mentale », Op. Cit. p. 8.

[3] COHEN, Rachel, et al., « The case for body positivity on social media: Perspectives on current advances and future directions », Journal of Health Psychology, 19 mars 2020, https://tinyurl.com/yp2htx6z (Consulté le 6 juillet 2021).

[4] VEYRAT Lola, « Le mouvement Body Positive », Op. Cit.

[5] COHEN, Rachel, et al., « The case for body positivity on social media », Op. Cit.

[6] Ibid.

[7] Ibid.

[8] VEYRAT Lola, « Le mouvement Body Positive », Op. Cit.

[9] COHEN, Rachel, et al., « The case for body positivity on social media », Op. Cit.

[10] Ibid.

Cette brochure s’adresse au grand public ainsi qu’aux professionnel·le·s. Elle permet de mieux comprendre l’influence sur la santé et le bien-être des femmes des normes esthétiques (dont l’injonction à l’hypersexualisation présente dès l’enfance) véhiculées sur les réseaux sociaux.

Plus précisément, la brochure aborde les points suivants :

  • Les liens entre les corps, les réseaux sociaux et la santé mentale
  • L’évolution des réseaux sociaux
  • Les normes véhiculées sur les réseaux sociaux qui s’inscrivent dans un contexte patriarcal
  • Les définitions : normes esthétiques, hypersexualisation
  • Quelles conséquences sur le bien-être et la santé mentale des femmes ?
  • Pistes et astuces pour utiliser les réseaux sociaux de manière libre et positive
  • Puiser dans l’éducation aux médias
  • Les mouvements body positive et body neutrality
  • Services d’aide et d’accompagnement
  • Lexique, références et bibliographie
  • Ressources supplémentaires : pour aller plus loin

Cette brochure peut être commandée dès à présent en format papier auprès de l’équipe de Sofélia. Elle est aussi téléchargeable en format PDF sur le site internet de Sofélia.

Un jeu de cartes

Sofélia a produit un jeu de cartes « Je poste donc je suis?! ». Ce support pédagogique et ludique a pour objectif de permettre aux participant·e·s d’exprimer leur point de vue, d’ouvrir le débat, de faire réfléchir, d’échanger à propos de l’hypersexualisation et des normes de beauté sur les réseaux sociaux et leur impact sur la santé mentale des femmes.

Ce jeu de 30 cartes s’adresse principalement aux professionnel·le·s du secteur associatif et psycho-médico-social. Cet outil a été pensé pour être joué en groupe
(une douzaine de joueuses·eurs maximum), notamment lors d’une animation EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) par exemple. Il peut être utilisé dès l’âge de 10-11 ans sans limite d’âge.

Ce jeu de cartes s’adressera principalement aux professionnel·le·s du secteur psycho-médico-social et notamment aux animatrices·teurs EVRAS (Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle).

Le jeu de cartes est disponible en format papier (auprès de l’équipe de la Sofélia-Soralia) et téléchargeable en format PDF. sur le site internet de Sofélia.

Durant l’été 2021, Sofélia a alimenté de visuels, de quiz, de stories, etc. ses réseaux sociaux, permettant aux internautes de mieux comprendre le phénomène d’injonctions aux normes de beauté sur les réseaux sociaux. Dès lors, Sofélia vous invite à suivre :

Dans le cadre de ce projet, deux courtes capsules vidéos d’information et de sensibilisation ont été tournées et sont publiées en ligne (sur le site internet de Sofélia, Instagram, Facebook et Viméo).

La première capsule vidéo diffusée en octobre 2021 porte sur l’impact des normes de beauté véhiculées sur les réseaux sociaux sur le bien-être des femmes ainsi que sur des comptes proposant d’autres visions du corps. Au sein de cette vidéo interviennent Pascal Minotte, psychologue, psychothérapeute et chercheur au Centre de référence en santé mentale (CRéSaM) et Curvy Blue Marine, créatrice de contenu digital et influenceuse + size.

La seconde capsule vidéo diffusée en décembre 2021 porte sur des astuces concrètes pour démêler le vrai du faux sur les réseaux sociaux en puisant dans l’éducation aux médias. Au sein de cette vidéo interviendra Eglantine Braem, chargée de projets au sein de l’ASBL Action Médias Jeunes.

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Pour davantage d’informations consultez notre dossier thématique « evras ».

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