Contraception : des informations complètes et pratiques pour une sexualité en toute confiance
La contraception est indispensable pour une sexualité responsable ! Informez-vous sur la diversité des moyens contraceptifs, leur utilisation, leur prix, leurs avantages et inconvénients. Mais s’informer ne se fait pas seul·e car la contraception, c’est l’affaire des deux partenaires.
Au programme : pilule, anneau vaginal, patch contraceptif, stérilet, piqûre trimestrielle, implant contraceptif, diaphragme et la cape cervicale. Mais aussi les diverses méthodes naturelles, qui, attention, sont peu fiables et ne protègent pas des IST. Ou encore la contraception dite « définitive ». Et en cas d’échec de la contraception, un joker existe : la pilule du lendemain !
Pourquoi la contraception ?
Connaitre les différentes méthodes contraceptives, c’est :
- Etre libre de choisir celle qui vous convient le mieux ;
- Etre capable de décider si – et quand – vous voulez devenir parent ;
- Avoir une sexualité en toute confiance.
Même si la pilule reste le moyen de contraception le plus connu et le plus diffusé, il existe un large choix de moyens de contraception qui existent pour se protéger des grossesses non-désirées.
La contraception, l’affaire des deux partenaires !
Parce qu’il existe plus de contraceptifs « féminins » que « masculins », beaucoup considèrent que la contraception est une « affaire de femmes », mais elle concerne les deux partenaires. Si la contraception fait défaut, qu’un « couac » se produit et qu’une grossesse non désirée survient, les deux partenaires sont concerné·e·s. Parce qu’avoir ou ne pas avoir un enfant, ça se décide à deux, la contraception ne doit pas être un tabou dans le couple.
Les hommes ont plusieurs façons de s’impliquer dans la contraception :
- Soutenir et respecter l’autre dans ses choix
- Se renseigner ensemble et en discuter librement
- Aider votre partenaire à se rappeler de prendre sa contraception
- Prendre en charge une partie de la contraception en utilisant des préservatifs externes
- Participer financièrement à l’achat des contraceptifs
- Penser à toujours avoir des préservatifs à portée de main !
- Réfléchir à la possibilité d’une vasectomie ou d’une ligature des trompes
Il est important de pouvoir parler de contraception avec sa·son partenaire. Savoir ce qu’elle·il utilise comme moyen contraceptif, si elle·s’il envisage de changer, si elle·s’il en est satisfait·e…
L’idéal pour une sexualité en toute confiance : la contraception et le préservatif (externe ou interne). La contraception assure une protection contre le grossesses non désirées. Le préservatif, lui, est le seul moyen de se protéger contre les infections sexuellement transmissible (IST).
Dans toute nouvelle relation, utilisez toujours un préservatif durant au moins 6 semaines. Ensuite, faites un dépistage du virus du SIDA/VIH et IST avant d’arrêter d’utiliser le préservatif.
La pilule contraceptive
Les images proviennent du site mescontraceptifs.be
En temps normal, les ovaires produisent chaque mois deux hormones nécessaires à l’ovulation : l’œstrogène et la progestérone. La pilule contraceptive met les ovaires « au repos » en modifiant cette proportion hormonale naturelle, dans le but de bloquer momentanément l’ovulation. Ce qui réduit donc les risques de grossesse.
Il existe plusieurs formules de pilules avec des dosages et des compositions différents. Chaque personne doit donc trouver, avec l’aide de la·du médecin, la pilule qui lui convient.
Comment l’utiliser ?
- Lorsque l’on prend la pilule pour la première fois, on commence la plaquette le premier jour de ses règles.
- Ensuite, on en prend une tous les jours, de préférence à la même heure et ce pendant 21 jours, suivant l’ordre indiqué sur la plaquette. Ensuite, on arrête de la prendre pendant 7 jours durant lesquels on est quand même protégée d’un grossesse. Les règles surviennent habituellement pendant cette semaine d’interruption.
- On recommence le 8ème jour avec une nouvelle plaquette de pilules.
Certaines marques fournissent actuellement des plaquettes de 28 pilules. Demandez conseil à votre médecin pour savoir s’il en existe une qui vous convienne.
En cas de …
- diarrhées ou vomissements dans les 4 heures après la prise de la pilule, la protection contre les grossesses n’est plus assurée. Si cela vous arrive, vous devez reprendre le comprimé du jour sur une nouvelle plaquette et ensuite continuer l’ancienne plaquette. Il faut également utiliser un autre moyen contraceptif, comme un préservatif (externe ou interne), en attendant que la protection soit à nouveau efficace.
- d’oubli d’une pilule de moins de 12 heures : pour la plupart des pilules, ce n’est pas grave. Ainsi, si vous avez oublié votre pilule la veille au soir, vous pouvez encore la prendre le lendemain matin.
- d’oubli d’une pilule de plus de 12 heures après l’heure de votre prise quotidienne, l’efficacité du contraceptif n’est plus garantie. Pour plus de sécurité, continuez à prendre votre pilule normalement et utilisez des préservatifs (externes ou internes) jusqu’à la plaquette suivante.
Attention : si vous prenez une pilule micro-dosée, l’oubli ne doit pas dépasser 3h !
Les avantages
- La pilule est un moyen de contraception efficace, à condition qu’elle soit prise correctement.
- Elle régularise les cycles, réduit la durée et le volume des règles ainsi que la douleur qui les accompagne parfois. De plus, beaucoup de pilules ont un effet positif sur l’acné.
- Actuellement, les doses d’hormones contenues dans les pilules contraceptives sont très faibles. De nombreuses études ont montré que les nouvelles pilules sont très bien tolérées.
- Il suffit de l’arrêter pour redevenir fertile.
Les inconvénients
- La pilule doit être prise tous les jours, ce qui représente une légère contrainte.
- La pilule est un médicament et, comme pour beaucoup de médicaments, il existe certaines contre-indications (maladies cardio-vasculaires, hypertension, maladie du foie) et/ou interactions avec d’autres médicaments. C’est pourquoi une visite médicale s’impose avant toute prise de pilule. Ensuite, une visite médicale est conseillée une fois par an.
- Au début de la prise de la pilule, certaines personnes éprouvent parfois quelques désagréments, notamment une petite tension dans les seins. Le plus souvent, c’est parfaitement normal, il faut laisser à votre corps le temps de s’habituer aux hormones. Si toutefois cela ne disparaît pas dans les trois mois, c’est probablement que cette pilule ne vous convient pas. Votre médecin vous aidera alors à choisir une autre, mieux adaptée. Mais surtout ne l’arrêtez pas avant de lui en avoir parlé. Outre le risque de grossesse, vous devriez alors repasser par une nouvelle phase d’adaptation.
ATTENTION : être momentanément séparé·e de votre partenaire (vacances, etc.) ne signifie pas arrêter de prendre la pilule. Il y a un risque de grossesse au premier rapport sexuel non protégé !
La pilule contraceptive ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. Lors de toute nouvelle relation et jusqu’au moment où vous avez fait un test de dépistage du virus du SIDA, même en cas de prise de pilule, il faut utiliser un préservatif.
Astuces
- Prendre la pilule en même temps qu’un geste quotidien (se brosser les dents…).
- Mettre un Post-It sur son miroir, un rappel dans l’agenda, le téléphone.
- Mettre la plaquette de pilule à un endroit visible (lit, table de nuit, chaussure…).
- Avoir toujours un préservatif avec vous (peu importe votre genre).
- Garder une plaquette de pilule de secours dans son sac.
Prix
C’est un moyen contraceptif peu coûteux. Il existe aussi des pilules génériques qui sont tout aussi efficaces que les autres, tout en coûtant moins cher. Discutez des différentes possibilités avec votre médecin. Avec certaines pilules, la contraception est gratuite.
- Prix par : de 2€ à 14€
L’anneau vaginal
L’image provient du site mescontraceptifs.be
L’anneau vaginal est un anneau en plastique souple d’environ 5 cm de diamètre. Placé dans le vagin, il diffuse des hormones à travers la paroi vaginale. Le principe de cet anneau est le même que pour la pilule. En temps normal, les ovaires produisent chaque mois deux hormones nécessaires à l’ovulation : l’œstrogène et la progestérone. L’anneau met les ovaires « au repos » en modifiant cette proportion hormonale naturelle, et bloque ainsi l’ovulation. Et sans ovulation, pas de fécondation !
Comment l’utiliser ?
- Le premier anneau se place le 1er jour des règles dans le vagin, comme un tampon.
- L’anneau reste en place durant trois semaines (21 jours).
- Ensuite, on le retire et on attend 7 jours. Les règles surviennent habituellement pendant cette semaine d’interruption. Durant ces 7 jours, on est quand même protégé·e d’une grossesse.
- Le 8e jour, on place un nouvel anneau.
- Pendant un acte sexuel, vous pouvez choisir de le garder ou de l’enlever (pas plus de 3h) mais il n’est nullement gênant : ni vous, ni votre partenaire ne le sentirez.
Les avantages
- L’anneau est un moyen de contraception très efficace, à condition d’être utilisé correctement.
- Il suffit d’arrêter de l’utiliser pour redevenir fertile.
- Contrairement à la pilule, l’anneau est fiable même en cas de vomissements et de diarrhées.
Les inconvénients
- L’anneau est placé pour 3 semaines. Contrairement à la pilule où l’on peut suivre un calendrier sur la plaquette, l’anneau n’offre pas ce repère. Il faut donc faire bien attention à respecter le délai « 3 semaines/1 semaine » et le noter dans son agenda.
- L’anneau est un médicament. Il existe certaines contre-indications ou une interaction avec d’autres médicaments. C’est pourquoi, une visite médicale s’impose avant son utilisation. Par la suite, une visite médicale est conseillée une fois par an.
- Certaines personnes sont peu à l’aise avec la manipulation vaginale que représente la mise en place de l’anneau. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à en parler avec la·le médecin qui orientera alors vers un autre moyen de contraception.
L’anneau vaginal ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. Pensez aussi à utiliser un préservatif.
Prix
- Prix par mois : de 10€ à 13€
Le patch contraceptif
L’image provient du site mescontraceptifs.be
Le patch contraceptif est basé sur le même principe que la pilule ou l’anneau : il modifie la proportion naturelle des deux hormones nécessaires à l’ovulation (l’œstrogène et la progestérone) en libérant des hormones à travers la peau. Le patch met ainsi les ovaires « au repos » et bloque ainsi l’ovulation, ce qui diminue considérablement les risques de grossesse.
Comment l’utiliser ?
- Le premier patch se place le 1er jour des règles. On peut le coller sur diverses parties du corps : cuisse, fesse, bras, ventre, dos… Attention : ne jamais le coller sur la poitrine.
- Le patch reste en place une semaine (7 jours).
- Le 8e jour, on applique un nouveau patch, en changeant l’endroit où on le colle.
- Après 3 semaines (c’est-à-dire après 3 patchs), on ne met rien pendant 7 jours. Les règles surviennent habituellement pendant cette semaine d’interruption. Durant ces 7 jours, on est quand même protégé·e d’une grossesse.
- La semaine suivante, on recommence une série de 3 patchs.
Les avantages
- Le patch est un moyen de contraception efficace, à condition d’être utilisé correctement. Veillez à bien le coller sur la peau.
- Il suffit de ne plus l’utiliser pour redevenir fertile.
- Contrairement à la pilule, le patch est fiable même en cas de vomissements et de diarrhées.
Les inconvénients
- Contrairement à la pilule où l’on peut suivre un calendrier sur la plaquette, le patch n’offre pas ce repère. Il faut donc bien retenir si on en est au 1er, 2e ou 3e patch pour respecter le délai « 3 semaines de patch/1 semaine sans patch » et le noter dans son agenda.
- Le patch est un médicament. Il existe certaines contre-indications ou une interaction avec d’autres médicaments. C’est pourquoi, une visite médicale s’impose avant son utilisation. Ensuite, une visite médicale est conseillée une fois par an.
- Certaines personnes trouvent le patch peu esthétique et plus difficile de le camoufler en été.
Le patch contraceptif ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. Pensez aussi à utiliser un préservatif.
Prix
- Prix par mois : de 12€ à 15€
Le D.I.U
Les images proviennent du site mescontraceptifs.be
Le D.I.U, dispositif intra-utérin, est également appelé stérilet. Il s’agit d’un petit dispositif introduit par la·le médecin dans l’utérus et qui empêche les spermatozoïdes d’entrer en contact avec l’ovule. Il en existe deux catégories : le D.I.U hormonal (à la progestérone) et le D.I.U au cuivre.
Les avantages
- Le D.I.U est placé pour plusieurs années (jusqu’à 5 ans). Une visite gynécologique annuelle est tout de même conseillée.
- Il est tout aussi efficace que la pilule. Et si une grossesse est souhaitée, on l’enlève.
- Le D.I.U à la progestérone diminue les douleurs et les pertes de sang. Il peut totalement supprimer les règles, ce qui supprime les douleurs ! Cette perte de repère déstabilise certaines personnes mais cela peut aussi s’avérer très confortable.
- Le D.I.U au cuivre à l’avantage d’être un moyen contraceptif non-hormonal, ce qui évite les contre-indications médicales. Il est efficace dès sa pose : placé après un rapport « à risque » il peut donc agir comme une contraception d’urgence.
- Contrairement à la pilule, le D.I.U est fiable même en cas de vomissements et de diarrhées.
Les inconvénients
- Il est conseillé de s’assurer que le D.I.U a été bien placé. C’est pourquoi, une visite de contrôle est indispensable dans le mois qui suit la pose du D.I.U. Soyez donc prudent·e durant cette période et utilisez un préservatif.
- Le D.I.U en cuivre peut provoquer des règles plus longues, plus abondantes voire plus douloureuses.
Bon à savoir
Avant, le D.I.U était plutôt utilisé chez les personnes qui avaient déjà eu des enfants. Mais de nouveaux modèles, plus petits, sont adaptés aux personnes qui n’ont pas eu d’enfant. Il n’y a aucune condition d’âge pour utiliser un D.I.U.
Le D.I.U ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. Pensez aussi à utiliser un préservatif.
Prix
- Prix D.I.U au cuivre : de 18€ à 139€ (pour 5 ans maximum)
- Prix D.I.U hormonal : de 118€ à 148€ (pour 5 ans maximum)
La piqûre trimestrielle
L’image provient du site mescontraceptifs.be
La piqûre contraceptive contient des hormones qui protègent d’un risque de grossesse non désirée durant 3 mois. Il s’agit d’une piqûre qui est réalisée dans la fesse ou dans le bras. Administrée par un·e médecin, elle doit être renouvelée tous les 3 mois.
Les avantages
- Chez certaines personnes, les règles peuvent devenir moins abondantes voire même disparaître. Utiliser correctement la piqûre contraceptive est très efficace.
- Contrairement à la pilule, la piqûre contraceptive est un moyen fiable même en cas de diarrhée et vomissement, puisque les hormones sont délivrées de manière indépendante de la digestion.
Les inconvénients
- Au début des effets secondaires peuvent survenir : tension des seins, maux de tête, nausées, pertes de sang fréquentes, prise de poids ou modifications de l’humeur.
La piqûre trimestrielle ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. Pensez aussi à utiliser un préservatif.
Prix
- Prix par trimestre : entre 9€ et 30€
L’implant contraceptif
L’image provient du site mescontraceptifs.be
L’implant contraceptif est une barrette en plastique souple de 3 cm de long et de 2 mm de large qui ressemble à une allumette et qui est placée sous la peau, dans la partie haute du bras. La pose se fait sous anesthésie locale par un·e médecin. Elle est indolore et ne dure que quelques secondes. L’implant contraceptif est invisible mais peut être localisé avec le doigt. Il libère quotidiennement de petites doses d’hormones contraceptives (comparables à celles de la pilule) qui empêchent l’ovulation.
Les avantages
- Il s’agit d’un moyen de contraception efficace et fiable.
- Cette contraception efficace est assurée pendant une durée maximale de 3 ans.
- L’implant convient aux personnes chez qui les œstrogènes sont contre-indiqués.
- Contrairement à la pilule, l’implant contraceptif est un moyen fiable même en cas de diarrhée et vomissement, puisque les hormones sont délivrées de manière indépendante de la digestion.
Les inconvénients
- L’implant peut parfois provoquer des irrégularités dans les règles et des saignements en dehors du cycle.
L’implant contraceptif ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. Pensez aussi à utiliser un préservatif.
Prix
On peut se le procurer en pharmacie, sur prescription de la·du médecin ou gynécologue, ou via un Centre de Planning familial. Le placement et le retrait doivent être faits par un·e médecin.
- Prix pour 3 ans maximum : environ 140€
Le diaphragme et la cape cervicale
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Ces contraceptifs agissent comme des barrières qui bloquent les spermatozoïdes et les empêchent d’atteindre l’utérus.
Les inconvénients
- Comme le diaphragme et la cape cervicale ne sont pas des moyens contraceptifs très fiables, il est recommandé d’appliquer systématiquement du gel spermicide en complément. Malgré l’application de ce gel, leur fiabilité est moins élevée que d’autres moyens contraceptifs.
Comment les utiliser ?
- Le diaphragme est une coupelle souple en silicone ou en latex, qui comporte une encoche pour le retrait et un anneau de maintien qui recouvre le col de l’utérus. Par facilité, le gel spermicide peut être appliqué avant la pose du diaphragme. Celui-ci doit être placé dans le fond du vagin dans les 2 heures qui précèdent un rapport sexuel.
- La cape cervicale est un « capuchon » en silicone ou en latex, qui recouvre le col de l’utérus. Elle tient en place par un effet de ventouse, renforcé par l’utilisation du gel spermicide. Elle doit être placée au plus tard 2 heures avant un rapport sexuel.
- Après la relation sexuelle, le diaphragme ou la cape cervicale doit rester en place au minimum 8 heures et au maximum 24 heures. Plusieurs rapports peuvent avoir lieu durant cette période, veillez simplement à remettre du gel spermicide avant chaque rapport.
- Une fois retirés, ces deux moyens contraceptifs doivent être lavés à l’eau tiède avec du savon et bien séchés.
- En moyenne, ils peuvent être utilisés pendant 2 ans.
Le diaphragme et la cape cervicale ne protègent pas des infections sexuellement transmissibles. Pensez à utiliser un préservatif.
Prix
Le diaphragme et la cape cervicale sont des contraceptifs mécaniques, qui ne nécessitent pas de prescription médicale. Ils sont très peu diffusés en Belgique mais peuvent être commandés en pharmacie.
- Prix cape cervicale : environ 60€
- Prix diaphragme : environ 30€
Se protéger contre les IST
Le préservatif (externe et interne) est à la fois un moyen de contraception mais surtout la seule méthode fiable pour se protéger des infections sexuellement transmissibles (IST). Il empêche le sperme de s’introduire féconder un ovule ou de transmettre des IST. Il est constitué de deux anneaux reliés par une membrane en polyuréthane.
Pour une protection optimale, combinez le préservatif (externe ou interne) avec une autre méthode contraceptive, le préservatif étant moins fiable que d’autres moyens contraceptifs.
Le préservatif externe
L’image provient du site mescontraceptifs.be
Comment l’utiliser ?
- Le préservatif ressemble à un doigt de gant en caoutchouc extrêmement fin. Vous devez le placer avant toute pénétration. Posez le préservatif sur l’extrémité du pénis en érection, la partie enroulée vers l’extérieur. Ensuite, vous le déroulez sur toute la longueur du pénis, en veillant à pincer, entre le pouce et l’index, le petit réservoir destiné à recueillir le sperme.
- Pour ne pas abîmer le préservatif, ne pas ouvrir l’emballage avec les dents ou des ciseaux et ne pas le toucher avec les ongles, des objets coupants ou des bijoux.
- Après l’éjaculation, la personne doit se retirer tout de suite, avant la fin de l’érection et bien retenir le préservatif, pour que rien ne s’échappe à l’intérieur du vagin. Le préservatif évite tout contact direct entre le pénis et le vagin. Il est imperméable au sang ainsi qu’aux sécrétions vaginales et au sperme.
- Pour chaque rapport, un nouveau préservatif est nécessaire. L’idée de mettre le préservatif à la dernière seconde n’est pas bonne car avant même l’éjaculation, du liquide contenant déjà des spermatozoïdes peut s’écouler du gland et faire ainsi courir un risque de grossesse (N.B. : ce liquide peut aussi contenir des micro-organismes responsables des IST).
Attention, le préservatif externe ne doit jamais être utilisé en même temps qu’un préservatif interne, pour éviter les frictions et les déchirures.
Les avantages
- Le préservatif externe est un moyen contraceptif utilisable par tout le monde.
- Il se range discrètement dans une poche (pas trop compressé sinon il risque de s’abimer) ou dans un sac. Veillez à toujours avoir un préservatif avec vous (peu importe votre genre).
- Il est toujours prêt à l’emploi et ne demande aucune visite médicale puisqu’il n’a aucune contre-indication (sauf une allergie au latex).
Les inconvénients
- Le préservatif externe n’est pas toujours apprécié car, il doit être mis en place au moment où l’excitation est à son comble. Mais, avec un peu plus d’habitude, vous parviendrez à intégrer sa mise en place à vos pratiques sexuelles.
Bon à savoir
- Si vous utilisez un lubrifiant, celui-ci doit être choisi à base d’eau et non à base d’huile car celle-ci rend le préservatif poreux et plus fragile.
- Choisissez bien vos préservatifs en achetant des marques qui suivent la norme européenne (avec un sigle CE sur l’emballage).
- Vérifiez aussi la date de péremption.
- Les préservatifs externes doivent être conservés dans un endroit sec et frais, à l’abri de la lumière. Ne les compressez pas trop longtemps dans un portefeuille ou dans la poche d’un jean.
Prix
Le préservatif externe est très bon marché et même souvent gratuit dans les Centres de Planning familial. Il est en vente libre et très facile à trouver. Il peut s’acheter aussi bien chez en pharmacie que dans une grande surface.
- Prix pour une boîte de 12 : de 4€ à 14€
Le préservatif interne
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Comment l’utiliser ?
Le préservatif interne est en forme de tube. C’est une gaine avec deux anneaux souples aux extrémités. On introduit le premier anneau à l’intérieur du vagin pour que le second se retrouve à l’entrée. Les bords plus raides le tiennent en place et recouvrent le clitoris. Il faut l’introduire avant de faire l’amour et s’assurer qu’il est bien placé avant la pénétration.
Attention, le préservatif interne ne doit jamais être utilisé en même temps qu’un préservatif externe, pour éviter les frictions ou les déchirures.
Les avantages
- Il permet de prendre en charge sa protection contre les IST, en toutes circonstances.
- Il ne doit pas être mis en pleine action et peut s’introduire jusqu’à plusieurs heures avant le rapport.
- Il n’est pas en latex. C’est une bonne alternative quand on est allergique au latex.
- Chez certaines personnes, le frottement de l’anneau extérieur sur le clitoris peut procurer plus de plaisir.
Les inconvénients
- On le trouve moins facilement que le préservatif externe.
- Il est plus difficile à mettre que le préservatif externe.
Prix
Le préservatif interne n’est pas encore bien diffusé en Belgique mais peut être commandé en pharmacie, sans ordonnance. Il est distribué gratuitement dans certains Centres de Planning familial.
- Prix pour un paquet de trois : de 10 à 15€
Les méthodes naturelles
L’image provient du site mescontraceptifs.be
L’auto-observation des cycles
La majorité de ces méthodes visent à l’auto-observation des cycles. L’objectif est de repérer les jours « fertiles », c’est-à-dire ceux où la personne ovule, et d’éviter les rapports sexuels pendant cette période. Cette observation peut se faire de plusieurs façons : par le décompte des jours, par la prise de la température corporelle (celle-ci augmente en période d’ovulation) ou encore par l’aspect des sécrétions du col de l’utérus (à l’approche de l’ovulation, ces pertes blanches deviennent plus abondantes et plus fluides).
Les inconvénients
Cette méthode est peu fiable car les cycles ne sont pas réguliers chez tout le monde, et les périodes d’ovulation peuvent varier suite à des événements externes (fortes émotions, maladie, etc.). L’auto-observation est contraignante (devoir prendre sa température tous les jours), nécessite de bien connaître son corps et d’y être tout le temps attentive.
La technique du retrait
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Une autre méthode est celle du retrait : la personne se retire durant le rapport sexuel afin de ne pas éjaculer dans le vagin de l’autre personne, ni même à l’entrée de son vagin.
Les inconvénients
Le retrait est également risqué car, même avant l’éjaculation, du liquide séminal composé de spermatozoïdes, est sécrété, et peut donc féconder l’ovule.
L’allaitement
L’allaitement agit également comme un contraceptif naturel. Lors de l’allaitement, le corps produit une hormone, la prolactine, qui peut bloquer l’ovulation, diminuant ainsi le risque de grossesse.
Les inconvénients
L’allaitement comme moyen de contraception naturel n’est efficace que sous certaines conditions précises : le nourrisson doit avoir moins de 6 mois, doit être nourri exclusivement au sein (5 à 6 fois par jour) et il ne doit pas y avoir encore eu de règles post-grossesse.
Ces méthodes naturelles ne constituent donc pas une contraception sûre. Il est fortement recommandé de doubler leur utilisation avec des méthodes mécaniques, dites « barrière », comme le diaphragme, la cape cervicale ou le préservatif (externe ou interne) ou avec des méthodes hormonales comme la pilule, le patch, la piqûre, le stérilet ou l’anneau.
Les méthodes naturelles ne protègent pas des infections sexuellement transmissibles.
La contraception d’urgence
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Préservatif déchiré, oubli de pilule ou rapport non protégé : que faire ? Un joker existe : la pilule du lendemain, le contraceptif d’urgence !
Quand utiliser la pilule du lendemain ?
La pilule du lendemain est un comprimé d’urgence à prendre en une seule prise après un rapport à risque. Elle peut empêcher une grossesse non-désirée en bloquant ou retardant l’ovulation.
La pilule du lendemain doit être prise le plus tôt possible, dans le 72h après un rapport sexuel, si vous avez :
- eu un rapport sexuel sans moyen de contraception ;
- oublié de prendre une ou plusieurs pilule(s) ou dépassé les 12h de prise quotidienne ;
- mal utilisé votre anneau ou votre patch ;
- utilisé un préservatif (externe ou interne) mais qu’il y a eu un problème (préservatif déchiré, mal placé, la personne s’est retirée alors qu’il n’y avait plus d’érection et le préservatif, trop peu maintenu, s’est enlevé…) ;
- pris votre pilule mais que vous avez eu des vomissements ou la diarrhée ou encore pris des médicaments dont l’effet diminue l’efficacité du moyen contraceptif.
Connaître la pilule du lendemain, c’est savoir qu’un joker existe en cas d’accident de contraception et vivre une sexualité responsable et autonome. La pilule du lendemain est donc un moyen d’urgence, ce n’est pas un moyen de contraception régulier comme les autres ! Elle ne protège pas lors des rapports sexuels suivants.
La pilule du lendemain est une contraception d’urgence et non une pilule abortive.
Comment l’utiliser ?
- La pilule du lendemain peut être utilisée dans les 3 jours (72h) suivants le rapport sexuel à risque. Le mieux étant de la prendre le plus tôt possible et de préférence dans les 24h.
- Prise dans les 24h, la pilule du lendemain est efficace à 95% et son efficacité diminue avec le temps : elle n’est plus que de 60% après 48h.
- La pilule du surlendemain, elle, peut être prise dans les 5 jours suivant le rapport sexuel non protégé. Ici encore, mieux vaut la prendre le plus tôt possible.
Effets secondaires
Quelques effets indésirables peuvent apparaître après la prise comme par exemple des nausées, des maux de tête, de ventre, de petits saignements… Ils sont sans gravité et disparaissent en général rapidement.
Et après ?
Protégez-vous en utilisant des préservatifs durant au moins les 7 jours suivants la prise de pilule du lendemain si vous avez une contraception ou jusqu’au moment où vous utiliserez une contraception régulière. S’il s’agissait d’un oubli de pilule, lisez attentivement la notice de celle-ci pour savoir si vous pouvez la continuer tout en étant protégée.
Faites attention à l’arrivée de vos règles. Pour savoir si la pilule du lendemain a été efficace, faites un test de grossesse 15 jours minimum après la prise de la pilule du lendemain si les règles ne sont pas arrivées ou de façon moins abondante. Les tests de grossesse coûtent environ 7€ en pharmacie et 3€ dans les Centres de Planning familial Soralia.
En cas de rapport sexuel non-protégé, il est préférable de faire un test de dépistage IST. Pour cela, vous pouvez vous rendre dans un Centre de Planning familial ou chez un·e médecin.
Comment se la procurer ?
La pilule du lendemain est en vente libre sans prescription dans les pharmacies et coûte entre 8 et 25€. Pour les personnes en ordre de mutuelle, peu importe leur âge, et sur présentation de leur carte d’identité, la pilule du lendemain est gratuite ou coûte moins d’1€. Elles peuvent également être disponibles gratuitement sous certaines conditions dans les Centres de Planning familial.
La pilule du lendemain ne protège pas des infections sexuellement transmissibles.
La contraception « définitive »
L’image provient du site mescontraceptifs.be
La ligature ou l’obstruction des trompes
Il existe deux méthodes de stérilisation dite « féminine » : la ligature des trompes et l’obstruction des trompes. Leur objectif est identique : empêcher l’ovule de passer de l’ovaire à la trompe de Fallope, où il peut être fécondé par un spermatozoïde.
La ligature des trompes
Cette première technique peut s’effectuer de trois manières différentes : en sectionnant la trompe puis en la ligaturant, en utilisant l’électrocoagulation ou en appliquant un clip. Dans la majorité des cas, l’intervention nécessite une anesthésie générale. L’effet contraceptif de la ligature des trompes est immédiat. Si une grossesse est finalement désirée, il est possible de sectionner la partie ligaturée lors d’une nouvelle opération. Toutefois, la réussite de cette intervention n’est pas garantie, il vaut mieux considérer cette contraception comme définitive.
L’obstruction des trompes (ou encore appelée méthode Essure)
Cette seconde technique n’implique ni opération chirurgicale ni anesthésie générale. Un petit implant est introduit avec un appareil spécifique, par voie naturelle dans chaque trompe de Fallope, ce qui va progressivement les obstruer. L’effet contraceptif apparaîtra 3 mois après l’intervention, lorsque les trompes seront totalement bouchées. Contrairement à la première technique, l’obstruction des trompes est irréversible.
Deux autres méthodes de stérilisation dites « féminines » existent. Elles sont irréversibles et moins courantes :
- l’hystérectomie consiste en l’ablation de l’utérus
- la salpingectomie consiste en l’ablation des trompes de Fallope.
Cette méthode est pratiquée par un·e gynécologue, en milieu hospitalier. Seules les personnes majeures peuvent avoir recours à cette opération. En Belgique, il n’existe pas de loi encadrant la stérilisation. Un délai de réflexion peut être demandé à la personne. Pour plus d’informations, consultez votre gynécologue.
La stérilisation dite « féminine » ne protège pas des infections sexuellement transmissibles.
La vasectomie
Les spermatozoïdes sont produits dans les testicules et rejoignent l’urètre (le conduit qui évacue le sperme et l’urine) par des canaux déférents. La vasectomie est une méthode de stérilisation visant à sectionner ou à boucher ces canaux déférents. La personne peut toujours éjaculer, le sperme contient toujours autant de liquide séminal mais ne contient plus de spermatozoïdes. La stérilisation n’est effective qu’entre trois et six mois après l’opération, le temps que le sperme ne contienne plus aucun spermatozoïde. Il est donc conseillé, entre temps, d’utiliser un autre moyen de contraception durant les rapports sexuels.
La vasectomie n’est pas irréversible, il est possible de pratiquer une nouvelle opération pour reconnecter les canaux déférents. Toutefois, cette intervention est difficile, douloureuse et sa réussite n’est pas garantie. Avant l’opération, il est d’ailleurs proposé aux personnes de conserver un échantillon de leur sperme dans un centre spécialisé. C’est pourquoi on considère souvent que la vasectomie est une contraception définitive.
La vasectomie est une opération réalisée par un·e urologue, en milieu hospitalier et bien souvent sous anesthésie locale. Seules les personnes majeures peuvent avoir recours à cette opération. En Belgique, il n’existe pas de loi encadrant la stérilisation. Un délai de réflexion peut être demandé à la personne. Pour plus d’informations, consultez votre urologue.
La vasectomie ne protège pas des infections sexuellement transmissibles.
Les prix
La contraception combien ça coûte ?
Un récapitulatif indicatif des prix des différents moyens de contraception et des remboursements possibles.
Type de contraceptif | Prix de base |
Pilule (pour 1 cycle) | 2 à 14€ |
Anneau vaginal (pour 1 cycle) | 10 à 13€ |
Patch contraceptif (pour 1 cycle) | 12 à 15€ |
Piqûre contraceptive (pour 3 mois) | 9 à 30€ |
Préservatif féminin (boîte de 3) | 10 à 15€ |
Préservatif masculin (boîte de 12) | 4 à 14€ |
Stérilet hormonal (pour 5 ans maximum) | 118 à 148€ |
Stérilet en cuivre (pour 5 ans maximum) | 18 à 139€ |
Implant (pour 3 ans maximum) | 144€ |
Diaphragme (pour 2 ans) | environ 30€ |
Cape cervicale (pour 2 ans) | environ 60€ |
Les prix sont donnés à titre indicatif en octobre 2020, hors remboursements éventuels de la mutualité.
Moins de 25 ans et statut BIM : la contraception est entièrement remboursée
Depuis le 10 septembre 2020, les personnes de moins de 25 ans ou ayant le statut BIM (Bénéficiaire à Intervention Majorée) bénéficieront d’une intervention supplémentaire dans le prix de certains contraceptifs.
Les personnes de moins de 25 ans peuvent désormais avoir accès à de nombreux contraceptifs gratuitement (attention : ils doivent faire partie de la liste des contraceptifs remboursables de l’INAMI), directement chez la·le pharmacien·ne avec la carte d’identité et la prescription.
Pour les affiliés de Solidaris Wallonie, quels que soient votre âge et votre sexe, un remboursement de 50€ par an est prévu pour les contraceptifs. En savoir plus.
La contraception d’urgence ou pilule du lendemain
De plus, depuis le 10 septembre 2020 également, une loi permet l’application du tiers-payant lors de la délivrance par la·le pharmacien·ne de la contraception d’urgence, même en l’absence d’une prescription médicale. Le tiers-payant permet de ne payer que votre part auprès de la·du prestataire de soin, votre mutualité se chargeant du reste. Cette seconde loi s’applique à tout le monde, avec ou sans prescription médicale.
La pilule du lendemain est aussi disponible gratuitement (sans devoir avancer le montant) pour toutes les femmes dans nos Centres de Planning familial.
Nos revendications en matière de contraception
Afin de garantir l’accès effectif de la planification familiale et de la contraception à toutes et à tous, Sofélia revendique les actions suivantes:
Des ressources pour les professionnel·le·s
Pour aller plus loin sur la thématique de la contraception, découvrez notre fichier ressources comprenant des ouvrages, des brochures, des articles et des sites internet.