La pratique des mutilations génitales féminines est le résultat de divers facteurs culturels, religieux et sociaux au sein des familles et des communautés. Plusieurs motifs sont à la base de la pratique de l’excision ou de l’infibulation :
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- La volonté de contrôle de la sexualité des femmes. L’ablation des parties les plus sensibles des organes génitaux externes de la femme, notamment le clitoris, a pour but de diminuer le désir sexuel de la femme afin de garantir sa virginité avant le mariage et ensuite sa fidélité en tant qu’épouse, ceci notamment dans un contexte de mariage forcé ;
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- La pression sociale qui encourage à se conformer aux attentes des pairs et exclut les personnes différentes ;
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- La perception des MGF (mutilations génitales féminines) comme un devoir nécessaire pour éduquer de manière adéquate une jeune fille et la préparer à l’âge adulte et au mariage ;
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- L’idée de lier les MGF à la propreté (hygiénique, esthétique et morale). Les organes génitaux externes de la femme sont perçus comme sales, laids ou impurs. Leur ablation est censée favoriser l’hygiène (ce qui est faux) et rendre la femme plus attrayante ;
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- Favoriser la fécondité. Ces pratiques sont réputées favoriser la procréation ainsi que la survie de l’enfant. Au contraire, dans certains cas, des infections à répétitions peuvent endommager les organes reproducteurs ;
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- La certitude que les MGF sont encouragées/exigées par la religion, ou qu’elles facilitent le respect des attentes religieuses en matière de servitude sexuelle. Aucun texte sacré, d’aucune religion, n’encourage une telle pratique ;
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- L’idée que les MGF sont une tradition culturelle importante qui ne doit ni être remise en casue, ni être abandonnée, et surtout pas par des personnes extérieures à la communauté.
Impliquer les hommes, une piste parmi d’autres pour lutter contre les MGF
À l’heure actuelle, les MGF sont considérées comme « une affaire de femmes ». Les hommes n’interviennent que très rarement dans le processus de la pratique des MGF et leurs positions sur le sujet sont souvent floues. Or, les MGF concernent tous les membres de la communauté. La lutte contre les MGF passe donc aussi par l’implication des hommes et leur sensibilisation à la pratique. Par exemple, il y a une discordance entre ce que les hommes pensent et ce que les femmes croient qu’ils pensent. Dans de nombreux cas, les femmes la pratiquent en croyant répondre à une demande des hommes, bien souvent sans connaître leur avis sur la question.
À ce sujet, une campagne européenne intitulée Men Speak Out a été lancée en février 2016 par le GAMS Belgique, Forward UK, la Fondation HIMILO aux Pays-Bas et l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers. Cette action de sensibilisation vise à impliquer les hommes dans la lutte contre les MGF en Europe. Plus d’infos sur cette campagne.